L’enquête sur le scandale des Fonds Covid franchit une nouvelle étape décisive.
Comme le rapporte Libération, la Division des investigations criminelles (DIC), toujours en première ligne dans cette affaire tentaculaire, a procédé à une troisième vague d’arrestations-conduites. Cette fois, c’est l’ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Femme, Djiby Diakhaté, qui se retrouve dans la tourmente, accompagné de son ancien collaborateur Ndongo Mbaye et de Mamadou Guèye Dramé, un bénéficiaire des fonds au cœur des soupçons.
Selon les informations de Libération, les enquêteurs de la DIC ont mis à nu un véritable système de fraude et de détournement, savamment orchestré autour de l’enveloppe d’urgence dédiée à la gestion de la pandémie. L’enquête met en cause une série d’actes frauduleux imputés à Djiby Diakhaté : paiement de primes indues à des agents du ministère, fausses identités et imitations de signatures, faux rattachements à des structures prestataires, prêts non remboursés, et même distribution d’aides en numéraire à répétition, toutes tirées des Fonds Covid ou de la fameuse caisse d’avance « aides et secours ».
Le rapport d’enquête évoque également des fausses décharges comportant des signatures falsifiées, utilisées pour justifier des décaissements aux contours flous, voire inexistants. Autant d’éléments qui ont précipité la présentation des mis en cause devant le procureur, ce jeudi.
Lors de son audition, Djiby Diakhaté a tenté de minimiser les faits. Il a expliqué que les doublons relevés dans certaines pièces justificatives n’étaient que des « erreurs de reporting » et que les dépenses étaient bel et bien effectives, bien qu’irrégulièrement documentées. Il a évoqué des transferts d’argent justifiés après coup par des décharges mal rédigées… mais Libération précise que cette défense laisse dubitatif le parquet financier.
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