À Madagascar, le cinquième sommet de la Commission de l’Océan Indien (COI) s’est ouvert ce jeudi 24 avril, dernier jour de la tournée d'Emmanuel Macron dans la région.
L'occasion pour lui d’aborder en public et face au président comorien Azali Assoumani le sujet le plus épineux de ce rendez-vous : la potentielle intégration de Mayotte au sein de la COI, plaidée par Paris et refusée par Moroni, qui revendique ce territoire. Par déclarations publiques interposées, les chefs de l’État français et comorien ont une nouvelle fois affiché leurs désaccords.
Face à ses homologues malgache, seychellois et mauricien, qui ont toujours pris soin de rester à l’écart d’un dossier jugé franco-comorien, Emmanuel Macron s’est donné pour mission de convaincre. En parallèle des discussions autour de la sécurité alimentaire, le thème retenu pour l'évènement, le président français défend une question d’équité.
« Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l’écart de nos programmes. Je pense bien évidemment à Mayotte. Nos territoires font face en effet aux mêmes défis et ces défis ne connaissent pas les frontières. Et je sais pouvoir compter sur l’engagement de tous pour avancer de manière pragmatique vers cet objectif [l’intégration de Mayotte au sein de la COI] », a-t-il plaidé.
En prenant à témoin l’assemblée, le chef d’État rappelle que plusieurs résolutions des Nations Unies ont tranché en faveur de la souveraineté de Moroni sur Mayotte. Le président comorien a interpellé frontalement son homologue français : « Mon cher frère Emmanuel Macron, on m’a appris à ne pas répondre aux provocations. Je tiens également à rappeler que l’ADN de la COI est le respect du droit international. L’île de Mayotte est une île comorienne. Nos pays en sont les témoins. »
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